L'avenir de l'approvisionnement énergétique
Nous sommes confrontés à un changement fondamental dans notre approvisionnement énergétique : Pour mettre en œuvre l'Accord de Paris sur le climat, il est nécessaire de réduire nos émissions nettes de gaz à effet de serre à zéro d'ici le milieu du siècle au plus tard.
Le plan en 11 points du secteur solaire
La décarbonisation de l'économie et de la société est urgente. L'électricité devient une ressource clé dans ce contexte et la sortie du nucléaire exige de nouvelles solutions. En Suisse, l'énergie solaire fournira l'énergie en grandes quantités, de manière renouvelable, en temps réel et à moindre coût. Pour réussir cette transition, nous devons construire plus et plus vite que ne le prévoit le Conseil fédéral. En 2050, le photovoltaïque devrait fournir 45 TWh d'électricité, soit 15 fois plus qu'aujourd'hui. Swissolar a résumé dans un programme en 11 points ce qu'il faut faire pour atteindre cet objectif ambitieux.
Plan en 11 points du secteur solaire pour 2022 (PDF)
Pour de plus amples informations en allemand, cliquez ici.
L'important potentiel du solaire sur les bâtiments
Avec www.toitsolaire.ch et www.facade-au-soleil.ch, l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) indique quelles sont les surfaces de bâtiments qui conviennent à l'utilisation de l'énergie solaire. Résultat : les toitures et façades des maisons suisses pourraient produire 67 térawattheures (TWh) d'électricité solaire par an (communiqué de presse OFEN du 15 avril 2019). C'est 10 % de plus que la consommation d'électricité actuelle en Suisse !
Vous trouverez une analyse approfondie du potentiel du photovoltaïque sur les routes, les parkings, les remblais d'autoroutes et les espaces verts alpins ici : Le potentiel PV suisse basé sur chaque bâtiment. Meteotest/Swissolar 2019 (en allemand)
Swissolar a analysé la répartition du potentiel par type de bâtiment et par taille de toit. Conclusion : le plus grand potentiel réside dans les systèmes de petite et moyenne taille sur les logements collectifs ainsi que sur les toitures industrielles et commerciales. Des incitations supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour les situations où ces systèmes ne peuvent pas contribuer de manière significative à la consommation propre. (Swissolar 2020, en allemand)
https://www.swissolar.ch/fileadmin/user_upload/Swissolar/Top_Themen/Solarpotenzial_CH_JanRemund.pdfCertaines zones des toits et des façades peuvent également être utilisées avec des capteurs solaires pour la production de chaleur. Dans une étude antérieure (2017), Meteotest a estimé ce potentiel à 11 térawattheures (TWh), ce qui correspond à environ 10 % de la demande de chaleur actuelle. Si le besoin était mis à jour grâce à l'isolation thermique, le soleil pourrait même répondre à 20 % de la demande de chaleur.
Le plan solaire et climat
L'actuelle loi sur l'énergie (LEne) ne tient pas suffisamment compte de la nécessité d'agir en faveur de la décarbonation : selon l'article 2 de la LEne, la production annuelle d'électricité à partir d'énergies renouvelables (hors énergie hydraulique) devrait être d'au moins 11,4 TWh en 2035. Les calculs de Roger Nordmann, Conseiller national, montrent que d'ici 2050, il faudra installer 50 gigawatts de capacité photovoltaïque avec une production annuelle d'environ 45 TWh pour pouvoir couvrir les pertes d'énergie nucléaire et les besoins supplémentaires en électricité de l'électromobilité et des pompes à chaleur. Cela repose sur l'hypothèse que, comme par le passé, la Suisse n'est pas dépendante des importations d'électricité dans son bilan annuel. Cette capacité photovoltaïque pourrait être installée uniquement sur le bâti.
Le livre «Le plan solaire et climat» de Roger Nordmann peut être commandé sur notre boutique en ligne.
Des scénarios plus réalistes sont présentés dans les Perspectives énergétiques 2050+ de l'Office fédéral de l'énergie, qui viennent d'être publiées. Dans le scénario "Base zéro", 33,6 TWh d'électricité devraient provenir de systèmes photovoltaïques domestiques en 2050. Du point de vue de Swissolar, cette valeur est clairement trop basse ; de plus, la lenteur du rythme de déploiement proposé est associée à des risques importants en termes de sécurité d'approvisionnement.